Dérive économique et budjetaire = redistribution turbulente Dérive économique et budjetaire = redistribution turbulente

Budget Français : Fin de la récréation et des boucs émissaires

Depuis quarante cinq ans, la France vit au-dessus de ses moyens tout en accusant les autres de sa propre impuissance.
À chaque crise budgétaire, le même scénario : un responsable commode, des promesses de “justice sociale”, et des impôts qui tombent indistinctement sur ceux qui produisent encore.
Le débat actuel sur la taxe Zucman n’est pas une réforme : c’est un miroir. Celui d’un pays qui refuse d’admettre que son problème n’est pas fiscal, mais structurel.

Philippe Brun et le refraint du bouc émissaire fiscal

Philippe Brun parle comme si la France manquait d’impôts.
Son discours fente de flatter les classes moyennes et populaires, mais repose sur une illusion : croire qu’il suffit de “faire payer les riches” pour corriger quarante cinq ans de mauvaise gestion.
C’est le réflexe pavlovien d’une gauche qui, pour ne pas assumer ses erreurs, désigne une minorité comme exutoire.

Dans sa bouche, la “justice fiscale” devient une arme de diversion.
Elle permet de détourner le regard du véritable gouffre : la dépense publique, qui engloutit 58 % du PIB, soit huit points de plus que la moyenne européenne.
Ce n’est plus de la solidarité, c’est de l’asphyxie budgétaire.
Et quand Jacques de Larosière ou Christian Saint-Étienne rappellent qu’un pays ne peut pas être compétitif avec un tel boulet au pied, Brun répond par le cœur (que sont parti a lui même arraché), pas par les chiffres.

La gauche et ses cadeaux budgetaires à crédit

Les socialistes aiment se souvenir de leurs “avancées sociales” : la retraite à 60 ans, les 35 heures, la cinquième semaine de congés payés, la hausse continue des prestations.
Mais tout cela a été financé à découvert, dans un pays déjà surendetté. Avec des armées de fonctionnaires pour les faire appliquer. L’ironie de ce millefeuille, c’est qu’il coûte souvent plus cher à faire fonctionner que l’argent qu’ il collecte.
Ces “cadeaux” ont vidé les caisses et fragilisé les entreprises.
Résultat : une base industrielle effondrée, des PME étranglées, et une compétitivité laminée et des régions entières ruinées.

Et quand les finances publiques ont craqué, les mêmes ont inventé la CSG et la RDS, deux impôts soi-disant “sociaux” qui sont en réalité les plus injustes du système français : « le même taux pour le smicard et le cadre« .
C’est ainsi que la gauche, au nom de sa vision de justice sociale, a créé l’impôt le moins social de France.

Le budjet : un état obèse qui dépense l’argent sans résultat

L’argument de Brun serait audible si la dépense publique produisait des miracles.
Mais l’école va mal, l’hôpital va mal, la pauvreté augmente, les services se dégradent.
Alors où passe l’argent réélement ?
Pas dans le bien commun, mais dans « la maintenance du système lui-même« , devenu une fin en soi.
Un État qui se nourrit de sa propre masse salariale, d’agences, de doublons, de subventions sans retour, ou et surtout de fonctionnaires dans des bureaux « usines à gaz ». C’est l’ogre qui dévore ses enfants.

La France dépense plus que l’Allemagne, mais soigne moins bien.
Elle taxe plus que les États-Unis, mais forme moins efficacement.
Et quand il faut choisir entre réformer ou taxer, elle taxe « encore », toujours plus, et tout le monde. Une folie destructrice que rien ne semble pouvoir arrêter.

Le vrai courage pour le bien de l’economie : dire stop.

Face à Brun, les autres intervenants du débat le rappellent avec une lucidité glaciale : on est allés trop loin. De Philippe Aghion prix nobel d’économie en passant par Jacques de Larosière ou Christian Saint-Étienne, et quasiment tous les grands économistes français viennent leur dire que c’est de la folie. Ils fond la sourde oreille, car il refuse la vérité qu’ils savent impopulaire. À ce stade il ne défende plus une autre vision de la France, pas plus l’intérêt général, mais uniquement leur survie politique en recyclant les vieilles recettes.
Chaque nouvel impôt tue un peu plus le tissu productif.
Chaque hausse fiscale éloigne des investisseurs, des entrepreneurs, des talents, et dégoûtent les Français de leur travail qui rempli plus les poches de l’état que les leurs.
À force de vouloir corriger ses excès par de nouveaux prélèvements, la France s’est piégée dans une spirale de dépendance.

Le courage politique ne consiste plus à promettre, mais à arrêter.
À dire non à la démagogie budgétaire, non à la fuite en avant, non aux boucs émissaires commodes.
Car la justice n’est pas de taxer les riches, c’est de permettre à chacun de créer, d’investir, de travailler, sans porter sur le dos le poids d’un État devenu obèse.

Pour comparaison, en 1960, les charges salariales ne pesaient que 10 à 12 % du brut. De leur côté les charges patronales ne coûtait que 20 % du coup total du salaire payé par l’entreprise.
En clair le salarié gardait 70 % des sommes payés par l’entreprise soit 700 pour 1000 (sources Insee)

En 2024 les charges salariales pèse 22 % du brut dont dont 9,7 % relèvent de la CSG/CRDS à elles seule. De leur côté les charges patronales ont aussi explosé à 42%.
En clair le salarié garde aujourd’hui 55 % des sommes payés par l’entreprise soit 550 pour 1000. (sources Insee)
Le débat public s’enferme dans la caricature “patrons vs travailleurs”, mais pourtant c’est à la bureaucratie française de se remettre en question.

Pour finir, les charges patronales françaises sont les plus élevées d’Europe (≈ 42 % du brut, contre 32 % en Allemagne, 27 % en Espagne, 20 % en Irlande) exastement ce qu’il faut pour plomber la compétitivité, faire chuter le pouvoir d’achatet la consomation des salariers. Une spirale de l’échec imparable qui nous entraine vers le fond.

La fin de la récréation, ou la ruine.

Depuis trop longtemps, la France vit comme un enfant gâté : capricieux, dépensier, et toujours prompt à accuser autrui de sa propre paresse budgétaire.
Mais le monde change, les marges s’épuisent, et les illusions se payent cher.
Il ne s’agit plus de “justice fiscale”, mais de survie économique.
Il est temps de sonner la fin de la récréation — et de rappeler que la responsabilité n’est pas une option, mais la condition d’un pays adulte.

C’est l’État français le vrai actionnaire prédateur du travail

En France, l’État s’est peu à peu mué en « actionnaire prédateur du travail« .
Il prélève sa part avant tous les autres, exige toujours plus de dividendes sur les salaires,
mais n’investit plus vraiment dans le service rendu — au contraire, il passe son temps à le réduire.

État continue de prélever comme s’il assurait encore le plein service public des Trente Glorieuses,
alors qu’il rend désormais beaucoup moins, et plus lentement.

Les Français n’en ont pas assez de contribuer : ils en ont assez de payer sans retour.
Le contrat social est rompu par l’administration elle-même, et ce depuis longtemps.
Car un impôt sans contrepartie, ce n’est plus de la solidarité : c’est une spoliation organisée.

Quand les protections reculent et que la dette enfle,
ce n’est plus le travail qu’on valorise, mais la les marchés financier qu’on entretient par les intêrets de la dette ≈ 50,1 milliards d’euros soit ≈ 11,3 % des charges nettes de l’État. (sources : Cour des Compte 2024)
Et c’est ainsi qu’un État qui se voulait protecteur est devenu le premier prédateur du fruit du labeur français.

Mais ça qui aura le courage de le dénoncer ?