Dans une ignorance quasi totale du monde Occidental, et de l’ONU en général, la guerre continue au Soudan avec son lot de destructions de massacres et de crises humanitaire parmi les plus dures au monde.
Contexte et déclenchement du conflit au Soudan
Contexte historique
Le Soudan, pays d’Afrique du Nord-Est, a été marqué par des décennies d’instabilité politique, de guerres civiles et de coups d’État. L’indépendance du Soudan du Sud en 2011, après des années de guerre civile, n’a pas apporté la stabilité espérée. En 2019, un mouvement de protestation populaire a conduit à la destitution du président Omar el-Béchir, mettant fin à 30 ans de régime autoritaire. Cependant, la transition vers un gouvernement civil a été marquée par des tensions et des désaccords entre les différentes factions militaires et civiles du pays.
Déclenchement du conflit actuel
Dans une En avril 2023, les tensions latentes entre les Forces Armées Soudanaises (SAF) et les Forces de Soutien Rapide (RSF) ont éclaté en violence ouverte. Le conflit a été déclenché par des désaccords sur l’intégration des RSF dans l’armée régulière soudanaise, un processus qui faisait partie des accords de transition politique signés en 2020. Le général Abdel Fattah al-Burhan, chef des SAF, et le général Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hemetti, chef des RSF, sont les principaux protagonistes de ce conflit (Crisis Group).
Impact humanitaire initial
Le conflit a rapidement dégénéré, causant des destructions massives et des pertes humaines considérables. Les combats ont détruit des infrastructures vitales, y compris des hôpitaux et des écoles, et ont conduit à des pénuries alimentaires et médicales sévères. Des millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, créant une crise humanitaire de grande ampleur (Council on Foreign Relations).
Efforts de paix et ingérence étrangère au Soudan
Efforts de Paix pour mettre fin à la guerre
Depuis le début du conflit, plusieurs tentatives de médiation ont été entreprises par la communauté internationale, notamment par les États-Unis et l’Arabie Saoudite. Cependant, ces efforts ont souvent été décrits comme désordonnés et insuffisants. Les négociations ont principalement porté sur des accords de cessez-le-feu temporaires et l’accès humanitaire, sans progrès significatif vers une résolution politique durable.
Ingérence étrangère dans le confit au Soudan
L’ingérence étrangère joue un rôle crucial dans le conflit soudanais, avec plusieurs pays ayant des intérêts stratégiques et économiques dans la région :
- Égypte : Soutient les SAF en raison de la proximité géographique et de la stabilité régionale. L’Égypte craint que l’instabilité au Soudan n’affecte la sécurité de ses frontières sud.
- Émirats Arabes Unis et Arabie Saoudite : Ont des intérêts économiques, notamment dans les secteurs miniers et agricoles soudanais. Ces pays ont également soutenu les RSF par le passé en raison de leurs liens avec les mercenaires soudanais utilisés dans les conflits au Yémen et en Libye (SPGlobal).
- Russie : A un intérêt stratégique dans le port de la mer Rouge et a soutenu les SAF, notamment à travers des accords de coopération militaire et l’accès aux ressources naturelles soudanaises.
- États-Unis : Ont tenté de jouer un rôle de médiateur, mais leurs efforts ont été limités par des priorités concurrentes et des moyens diplomatiques restreints.
Motivations des pays étrangers envers la crise soudanaise
Les motivations des pays étrangers varient mais incluent principalement :
- Stabilité Régionale : Assurer la stabilité dans la région pour éviter les flux de réfugiés et les impacts sécuritaires transfrontaliers.
- Accès aux Ressources : Le Soudan possède des ressources naturelles importantes, notamment l’or et d’autres minéraux, qui sont d’un intérêt économique stratégique.
- Influence Géopolitique : Maintenir ou étendre l’influence géopolitique dans une région clé entre l’Afrique et le Moyen-Orient (The IRC).
Situation actuelle et perspectives d’avenir au Soudan
En 2024, les combats se poursuivent principalement dans la capitale Khartoum et dans la région du Darfour. Les civils continuent de subir de graves violations des droits humains, y compris des violences sexuelles, des assassinats et des déplacements forcés. Les efforts pour instaurer un cessez-le-feu durable restent inefficaces en raison de la méfiance entre les factions belligérantes et du manque de soutien international pour des négociations de paix substantielles.
Une crise humanitaire sans précédent
La crise humanitaire au Soudan est l’une des pires au monde, avec des millions de personnes nécessitant une aide d’urgence. Les infrastructures de base, y compris les hôpitaux, sont en ruine, et les pénuries alimentaires et médicales sont généralisées. Les organisations humanitaires peinent à accéder aux zones de conflit en raison de l’insécurité et des restrictions imposées par les groupes armés.
Pour toute perspective d‘avenir, des solutions devront être apportées.
Les perspectives de paix au Soudan demeurent sombres. Les efforts internationaux doivent se concentrer sur :
- Médiation : Un effort de médiation plus coordonné et robuste, impliquant des acteurs régionaux et internationaux.
- Aide Humanitaire : Améliorer l’accès humanitaire et augmenter le financement des organisations humanitaires pour répondre aux besoins immédiats des populations affectées.
- Pression Diplomatique : Exercer une pression diplomatique sur les factions belligérantes pour qu’elles s’engagent dans des négociations sérieuses et acceptent des compromis politiques.
Le Soudan traverse une période de turbulences extrêmes, nécessitant une attention et une action urgentes de la communauté internationale pour prévenir une catastrophe humanitaire encore plus grave et œuvrer en faveur d’une paix durable.