La guerre des illusionnistes La guerre des illusionnistes

Guerre des illusionnistes : Une fausse guerre avec de vrais morts

Moyen Orient : conflits géopolitiques contrôlés ou comment les dirigeants jouent avec le feu, tandis que les peuples subissent.

« Toute riposte de l’Iran contre les États-Unis sera confrontée à une force bien plus grande que celle observée ce soir. » — Président américain, veille des frappes iraniennes.

« Nous n’avons fait de mal à personne. Et nous n’accepterons aucune forme de harcèlement. » — Guide suprême iranien, lendemain des frappes américaines.

« Le Qatar condamne toute atteinte à sa souveraineté. » — ministère des Affaires étrangères qatari, après avoir été prévenu à l’avance.

« L’Iran continuera à enrichir l’uranium avec ou sans accord » — Chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

Une mise en scène diplomatique aux conséquences réelles

Dans les coulisses de la diplomatie internationale, les lignes rouges sont tracées, non pas pour être défendues, mais pour être aménagées. Pendant que les obus tombent et que les missiles sont tirés, les dirigeants mondiaux semblent jouer une pièce de théâtre soigneusement chorégraphiée. Les frappes iraniennes sur des bases américaines étaient annoncées à l’avance, tout comme les frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes étaient attendues, presque négociées. Même le Qatar, terrain d’une pseudo-surprise, avait été alerté et protégé, bien qu’il ait dû feindre l’indignation.

Tout le monde savait. Et pourtant, chacun a feint la stupeur.

Ce ballet diplomatique suit un scénario bien connu : un État frappe un objectif stratégique, de préférence vide ; l’adversaire réplique sans faire trop de victimes ; tous expriment leur « profonde préoccupation » ; et le public mondial assiste à la pièce, ignorant qu’il paie le prix du billet en sang.

L’uranium et les vies humaines : les vraies victimes des conflits calibrés

L’Iran détient toujours plus de 400 kilos d’uranium enrichi à 60 %. Les frappes américaines n’ont rien changé à cela. Elles ont visé des centrifugeuses, pas des décisions ; des hangars, pas des doctrines. Pendant que les dirigeants envoient des messages à travers des bombardements, ce sont des vies humaines qui sont effacées. Des Iraniens meurent. Des Israéliens meurent. Sur le terrain, la mort est réelle, même si le conflit est calibré. Les familles enterrent leurs morts, les enfants fuient, et les chefs d’État rédigent des communiqués stériles.

Pendant que les puissants échangent des frappes « sous contrôle », le régime iranien continue de réprimer sa population. Les homosexuels sont pendus, les femmes emprisonnées pour un voile mal ajusté, et les esprits libres sont broyés dans les prisons. Cette terreur interne est bien réelle, mais elle n’est jamais mentionnée dans les conférences de presse ou les échanges diplomatiques.

Les conséquences économiques et le pacte implicite

Les « effets secondaires » de ces conflits sont tout sauf bénins. Pendant que les missiles sont échangés pour la forme, les prix de l’énergie s’envolent, les marchés s’affolent, les populations du Sud subissent l’inflation, et les classes moyennes du Nord s’appauvrissent. La guerre, utilisée comme levier économique, justifie tout, y compris l’injustifiable.

On nous dit : « C’est la faute à la guerre. » Mais la guerre, ici, est mise en scène. Et ses conséquences sont bel et bien subies.

Certains diront : « C’est mieux ainsi. Mieux une guerre de façade qu’une vraie guerre. » Mais à ce jeu-là, combien de morts faut-il pour qu’elle cesse d’être une façade ? Ce n’est pas de la paix. Ce n’est pas de la guerre. C’est de la politique d’illusion, un entre-deux mortel où les dirigeants simulent la tension, pendant que leurs peuples subissent la gravité.

L’indignation froide : le mensonge consenti à ciel ouvert

Quand un chef d’État annonce des représailles « cent fois plus fortes », mais encaisse sans réagir ; quand un autre dit qu’il « ne permettra pas d’ingérence » après avoir donné le feu vert officieux ; quand des diplomates échangent des préavis pendant que des hommes tombent dans le silence, il ne s’agit plus de naïveté, ni d’impuissance. Il s’agit de mensonge consenti, à ciel ouvert.

Et l’on peut, sans haine ni hurlement, affirmer ceci : ils ont joué à la guerre. Et nous avons enterré leurs mises en scène.

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Pour la traduction en français https://www.tf1info.fr/international/videos/video-bomb-iran-donald-trump-publie-une-video-qui-parodie-une-chanson-des-beach-boys-70879-2379080.html