Ce rap de haine 'No pasarán' attise les rejets de notre société : antisémitisme, incitation à la violence, à la haine. Ce rap de haine 'No pasarán' attise les rejets de notre société : antisémitisme, incitation à la violence, à la haine.

Ce rap ‘No pasarán’ attise la haine et le rejet de notre société.

Le rap « NO PASARÁN », un appel explicite à la violence et la haine, antisémites, et apologie du trafic de drogue, caché derrière l’anti RN.

Le morceau de rap intitulé « NO PASARÁN » par Kore réunit plusieurs artistes qui expriment des opinions politiques et sociales à travers des paroles explicites et parfois violentes. Cet article se propose d’analyser ces paroles sous l’angle de l’incitation à la haine, des appels à la violence, des connotations antisémites et conspirationnistes, des implications politiques et géopolitiques, ainsi que de l’apologie du trafic de drogue.

« No pasarán » est une phrase espagnole qui signifie « Ils ne passeront pas ». Elle est devenue célèbre pendant la guerre civile espagnole (1936-1939) comme un cri de ralliement des forces républicaines pour résister aux forces nationalistes dirigées par Francisco Franco. « No pasarán » a été popularisée par Dolores Ibárruri, une dirigeante communiste espagnole connue sous le nom de « La Pasionaria ». Elle a utilisé cette expression lors d’un discours en 1936 pour encourager les défenseurs de Madrid à résister à l’attaque des troupes franquistes. De fait ils méprisent l’histoire en y associant la haine du juif, l’apologie de la drogue, et la haine des institutions démocratique. La démocratie c’est ce pourquoi, justement, se battait Dolores Ibárruri.

Appels explicites à la violence et au meurtre avec ce rap de haine

Certaines lignes du morceau contiennent des appels directs à la violence, ciblant des individus ou des groupes spécifiques. Voici quelques exemples :

  • Alkpote : « Marine et Marion les putes, un coup de bâton sur ces chiennes en rut »
  • RK : « Allez niquer vos mères Marine et Bardella »
  • Ashe 22 : « Si les fachos passent, j’vais sortir avec un big calibre »
  • Alkpote : « J’recharge le Kalachnikov, en Louis Vuitton comme Ramzan Kadyrov »
  • Costa : « Venez, on ressort les baïonnettes »

Ces paroles sont des incitations directes à la violence contre des figures politiques et des groupes identifiés comme « fachos » ou d’extrême droite. L’utilisation d’un langage vulgaire et agressif renforce le caractère haineux de ces appels. De tels propos sont non seulement inacceptables dans un cadre démocratique, mais ils contreviennent également aux lois sur l’incitation à la haine. Ils ne laissent aucun espace pour le dialogue ou le débat constructif, et au lieu de cela, poussent à l’agression physique, voir au meurtre. De plus ces rappeurs réputés machistes, à minima, traitent deux femmes de « putes » cela ne devrait pas laisser indifférent les associations féminines.

Expressions d’insultes et d’hostilité envers le RN

Le morceau ne se contente pas d’appeler à la violence, il contient également des expressions de mépris et d’hostilité envers certains groupes :

  • Sofiane : « Fuck le Rassemblement »
  • Zola : « Donc tous les jours fuck le RN »
  • Uzi : « Faut choisir son camp, nique le hela, et comme eux, faut voter »

Ces expressions montrent une hostilité ouverte envers les partis et groupes d’extrême droite, appelant à leur rejet et à leur confrontation. Bien que la critique politique soit légitime, le recours à un langage grossier et agressif contribue à polariser le débat public et à renforcer les divisions sociales. L’utilisation répétée de termes insultants et de rejet total des groupes d’opposition encourage un climat de haine et d’intolérance, ce qui est particulièrement préoccupant dans une société démocratique. Même si on considère que le RN n’est pas fréquentable on ne peut pas cautionner ce type de propos dans une démocratie.

Références non voilés, dans ce rap de haine, envers les Francs-maçons et les Juifs

Les paroles contiennent également des références potentiellement antisémites et conspirationnistes :

  • Ashe 22 : « C’est tous des francs-maçons »
  • Cokein : « Espèce de franc-maçon, tu te nourris du sang qu’tu consommes »
  • Mac Tyer : « Le monde est contrôlé par des illuminés »
  • Akhenaton : « Les années 30 et leur odeur font leur comeback / Normal que Sheytanyahou soit le blanc qui assure leur contact »

Ces passages véhiculent des théories conspirationnistes sur les francs-maçons et font des allusions négatives aux Juifs, en utilisant des stéréotypes et des insinuations. Le lien entre le terme « Sheytanyahou » et Benjamin Netanyahu, combiné à la référence aux années 30, peut être interprété comme une allusion aux périodes de montée de l’antisémitisme en Europe. Cela réveille des souvenirs douloureux et propage des idées dangereuses qui peuvent encourager la haine et la discrimination contre les communautés juives.
Concernant les Francs-Maçons : Pour rappel, l’imam Hassan Iquioussen désigne les francs-maçons comme ses « ennemis », au même titre que la laïcité. En 1978, une fatwa a été lancée à La Mecque condamnant à mort tous les francs-maçons dans le monde. Le dernier à l’avoir fait avant s’appelait Hitler, il avait envoyé les francs-maçons, eux aussi, dans les chambres à gaz.

Du Jourdain à la Seine : quand ce Rap de haine résonne avec des relent d’antisémitisme.

Certaines paroles expriment des opinions politiques et géopolitiques tranchées :

  • Costa : « Vive la Palestine d’la Seine au Jourdain »

Cette phrase exprime un soutien à la cause palestinienne en utilisant une phrase qui a des connotations spécifiques dans le conflit israélo-palestinien. La référence géographique « du Jourdain à la mer » est souvent utilisée pour indiquer un soutien à une Palestine qui s’étendrait de la rivière Jourdain à la mer Méditerranée, impliquant la disparition d’Israël. Interprétée dans ce contexte, cette phrase peut être perçue comme un appel à l’extermination des Juifs de la région, ce qui est inacceptable dans une démocratie. « La Palestine de la mer au Jourdain » par le Hamas exprime l’extermination des juifs en Israël. Dans ce cas précis toute personne qui voit autre chose que l’extermination des juifs en Israël, dans tout le bassin méditerranéen et en France est aveugle et sourd ou complice. Ce type de discours renforce les tensions et les divisions entre les communautés, au lieu de favoriser la coexistence pacifique et le dialogue.

Ce rap de haine 'No pasarán' attise les rejets de notre société : antisémitisme, incitation à la violence, à la haine.

Dope Money Anthem : Quand le rap glorifie le trafic de drogue

Le morceau fait également l’apologie du trafic de drogue, ce qui peut avoir un impact négatif sur les jeunes et les communautés vulnérables :

  • Zola : « Ferme les frontières mais la dope remontera d’Marbella quand même / Donc ouais, c’est pour ça qu’je les ken / Donc ouais, c’est pour ça qu’j’ai la paye »

Ces lignes glorifient implicitement le trafic de drogue en soulignant que, malgré les efforts pour fermer les frontières, la drogue continuera de circuler. Elles suggèrent également que le trafic de drogue est une source légitime de revenus et de pouvoir, ce qui encourage des comportements criminels chez les jeunes auditeurs. Cette phrase rend héroïque les dealers et marchands de mort.

Réquisitoire pour les attaques contre les institutions et les autorités : Rappeurs pourtant biberonné aux aides d’états

Les paroles de cette chanson ciblent également plusieurs communautés au sein de la société française, notamment les immigrants, les minorités ethniques, et les classes sociales défavorisées. Voici quelques exemples de ces attaques :

  • RK : « Pour les p’tits frères, on s’inquiète, ils s’font tampon’ en Vespa »
  • Ashe 22 : « Ils nous vendent des belles paroles cellophanées / L’intérieur d’leur âme est fané, ils méritent de caner »
  • Nahir : « Les gars du canna’, ils ont tenté de nous sous-informer, fais pas genre t’as pas remarqué là »
  • Demi Portion : « Laissez-moi faire, on a la méthode, un œil de moins pour le père à Marine »

Ces passages montrent une hostilité envers les institutions et les autorités, les accusant de manipulation et de malveillance. Ils incitent également à la violence et au rejet des règles sociales et politiques, ce qui peut encourager les jeunes et les membres des communautés marginalisées à se tourner vers des actions violentes ou illégales.

Réflexion sur la responsabilité artistique de ces rappeurs

L’analyse des paroles du morceau « NO PASARÁN » montre plusieurs éléments d’incitation à la haine et à la violence. Les appels explicites à la violence, les expressions de mépris et d’hostilité, les références conspirationnistes et antisémites, les prises de position politiques radicales, ainsi que l’apologie du trafic de drogue, contribuent à un climat de division et de tension. Si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle doit être équilibrée par la responsabilité et le respect des autres, afin de ne pas inciter à la haine ou à la violence.

Les artistes ont un rôle puissant dans la formation de l’opinion publique et la diffusion de messages. Il est essentiel qu’ils reconnaissent l’impact de leurs paroles et utilisent leur plateforme de manière constructive. La promotion de la paix, du dialogue et du respect mutuel doit primer sur les appels à la division et à la haine. En tant que citoyens d’une démocratie, nous devons nous opposer fermement à tout discours qui incite à la violence et à la haine, et promouvoir des valeurs de tolérance et de respect.

Pour une démocratie respectueuse du droit, contre la haine et contre la violence.

Les paroles de ce morceau de rap de haine soulèvent des questions importantes sur la liberté d’expression et ses limites. Il est crucial de protéger la liberté d’expression tout en veillant à ce qu’elle ne soit pas utilisée pour inciter à la haine ou à la violence. La société démocratique doit encourager un discours respectueux et constructif, permettant à toutes les voix de s’exprimer sans recourir à l’agression ou à la discrimination.

En conclusion, les artistes et les citoyens ont la responsabilité collective de promouvoir une culture de respect et de tolérance, contribuant ainsi à une société plus harmonieuse et inclusive. Même s’il y a une colère liée au vote RN, elle ne peut en aucun cas s’exprimer de la sorte. Son effet est contre-productif, au contraire même elle place ceux qui l’expriment dans le camp des ennemis de la démocratie, de la paix et du vivre ensemble. Contre-productive aussi parce ces paroles n’ont pour conséquence que de faire monter le RN.

Enfin, les stigmatisations et appels à la haine, a peine masqués, de certains de ces rappeurs, montre leur ignorance de l’histoire.  Et s’ils le font en connaissance de cause, alors ils s’exposent à des poursuites judiciaires graves et montrent qu’ils sont pires que ceux qu’ils condamnent dans leur clip.

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