10 septembre 2025. La colère en France prend de l'ampleur : analyse des groupes derrière ce mouvement et de leur impact sur la société. 10 septembre 2025. La colère en France prend de l'ampleur : analyse des groupes derrière ce mouvement et de leur impact sur la société.

Colère en France 2025 : entre colère légitime et chaos fabriqué

10 septembre 2025. La colère en France prend de l’ampleur : analyse des groupes derrière ce mouvement et de leur impact sur la société.

Oui, les Français sont en colère. Mais non, cette colère n’est pas seule : elle est nourrie, gonflée, détournée, jusqu’à devenir l’instrument d’un chaos fabriqué.

Mai : une colère lancée par l’extrême gauche

Tout commence début mai. Un appel circule sur Telegram : « Bloquons tout le 10 septembre ». Derrière l’anonymat affiché, les services français identifient très vite la matrice : des militants d’extrême gauche aguerris, proches de La France Insoumise, du Parti communiste, et des mouvances plus extémistes. La façade est « apolitique », mais le pilotage est bel et bien partisan.

« La France s’arrête », « prépare-toi à reprendre le contrôle dans ta vie », « la résistance s’organise partout en France », scandent « Les Essentiels » qui jusqu’à lors avaient moins de 660 abonnés.
Le deuxième groupe a pour nom « Indignons-nous » et affiche un discours plus politisé. Il apparaît le 15 Juillet 2025.
Dès le départ, les messages sont faibles en volume, mais déjà repérés par les réseaux russes qui s’en emparent pour leur donner une résonance disproportionnée.

L’intervention des réseaux russes

Très rapidement, l’affaire change de dimension. « La France s’arrête », « prépare-toi à reprendre le contrôle dans ta vie », « la résistance s’organise partout en France », scandent « Les Essentiels » qui jusqu’à lors n’avaient moins de 660 abonnés.
Selon les analyses, des bots (faux comptes alimentés par des robots) russes propulsent le mot d’ordre jusqu’à 70 000 messages par jour.
Les slogans changent de tonalité : il ne s’agit plus seulement d’appeler à manifester, mais d’instiller des consignes de chaos économique :
– « Restez chez vous le 10 septembre » ;
– « Grève des cartes bleues ».

Ce ne sont pas des gestes militants de rue, mais des leviers de déstabilisation économique. Les services de renseignement français confirment que l’origine de cette amplification est bien étrangère.

Une défiance politique inédite

À ce climat numérique et militant s’ajoute une fragilité institutionnelle.
– La cote de confiance du Premier ministre plafonne à 12 %, un record de défiance.
– Dans ce vide politique, certains cherchent à transformer la contestation sociale en une offensive directe contre le Président de la République.

Et c’est là que la rupture est majeure : jusqu’ici, les tensions politiques françaises avaient donné lieu à des cohabitations — un partage de pouvoir entre Président et Premier ministre — mais jamais à une tentative frontale de renversement présidentiel.
Or, pousser à la démission du Président n’a aucun fondement constitutionnel : c’est un détournement des règles mêmes de la Ve République.

À cette fragilité s’ajoute un autre phénomène : les chaînes d’informations en continu, qui, par leur logique de flux permanent, tournent les mêmes images et répètent les mêmes mots d’ordre. Elles deviennent alors une caisse de résonance supplémentaire, au même titre que les réseaux sociaux. Non pas en inventant la colère, mais en lui donnant une visibilité démultipliée, et donc une légitimité artificielle.

Des groupes radicaux prêts à s’inviter

Au fur et à mesure que la date approche, les relais radicaux français se mobilisent.
– Le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste),
– les Black Blocs,
– et d’autres mouvances extrémistes,
annoncent leur présence dans la rue. Avec une méthode assumée : blocages illégaux, actions coup de poing, sabotages ciblés. La mécanique est connue : transformer une contestation en affrontement, et une colère en désordre.

Un climat qui pèse sur la note de la France

Au-delà de la rue, les marchés observent. Les agences de notation doivent se prononcer dans les jours qui suivent sur la dette française. Et chaque signe de chaos social, chaque incertitude politique, pèse sur la crédibilité financière du pays.

– La dette publique française avoisine 112 % du PIB.
– Les taux d’intérêt à dix ans, qui étaient autour de 3 %, pourraient remonter si la note est abaissée.
Chaque hausse d’1 point de taux représente plus de 40 milliards d’euros de charge supplémentaire sur la dette à long terme.

Une dégradation n’est donc pas un symbole abstrait, mais un coût direct pour l’État, et in fine pour les contribuables.

Qui profite d’une telle déstabilisation ? Évidemment, ceux qui veulent une France affaiblie. Et parmi eux, la Russie, qui se réjouit de voir l’économie française fragilisée.

Colère, inquiétude, lassitude face au chaos fabriqué

Oui, 42 % des Français disent soutenir le mouvement à aujourd’hui.
Oui, les Français estiment ne pas être correctement représentés.
Oui, ils en ont assez de payer perpétuellement les erreurs accumulées par les gouvernements depuis quarante ans.
Oui, ils s’inquiètent légitimement de la dette et de l’avenir économique du pays.

Ces constats ne peuvent pas être balayés d’un revers de main : ils expliquent la force d’adhésion que rencontre le slogan « Bloquons tout ».

Mais depuis mai, un fil rouge apparaît : une colère locale, récupérée par l’extrême gauche, amplifiée artificiellement par des réseaux russes, nourrie par la défiance envers le Premier ministre, relayée par les chaînes d’information en continu, et détournée en offensive inconstitutionnelle contre le Président de la République.

La France joue gros : sa stabilité politique, mais aussi sa crédibilité financière.
Reste la question que nous devrions tous nous poser : Combien de nos colères sont-elles encore vraiment les nôtres ?

Sources vérifiées, points-clés :

  • Origine réelle : un groupe citoyen « anonyme » (Les Essentiels France) lance le mouvement. Selon EuroNews certains affirment que le groupe est lié à des milieux d’extrême droite et conspirationnistes.
  • Instrumentation politique : le mouvement est rapidement récupéré par des forces de gauche radicale (LFI, NPA…) et des syndicats (Bloquons tout).
  • Dimension sociale : les soutiens sont jeunes, diplômés, à gauche, identifiable via des enquêtes (Fondation Jean-Jaurès, Le Télégramme, L’Express).