L’imam Hassan Iquioussen est décrit comme une figure connue de la scène islamique française, souvent considéré comme une « star » parmi les jeunes intégristes. Ses discours antisémites, son point de vue sur l’infériorité et la soumission de la femme à l’homme, ainsi que ses appels à la discrimination et à la haine, en particulier contre les juifs, les femmes, et les non-musulmans, sont définitivement sactionnés. Le tribunal administratif de Paris a rejeté lundi 11 mars la demande d’annulation de l’arrêté d’expulsion vers le Maroc, son pays d’origine.
La haine en punchline : L’imam Hassan Iquioussen, le prêcheur provocateur.
Hassan Iquioussen a tenu, dans ces prêches où l’or de conférences, des propos violemment antisémites, affirmant par exemple que les juifs sont « une race de vipères » et les accusant de trahir et de mentir par nature. Il a également avancé des théories conspirationnistes, telles que l’accusation selon laquelle les juifs auraient collaboré avec Hitler pour encourager la fondation d’Israël, un État qu’il considère comme illégitime. Ces déclarations s’inscrivent dans une vision fondamentaliste influencée par la doctrine des Frères musulmans, où le conflit israélo-palestinien est central. Iquioussen glorifie également le djihad des groupes comme le Hamas, présentés comme des martyrs pour leur cause. L’ensemble de son œuvre, n’est qu’une succession d’incitation à la haine, contre les juifs, contre les chrétiens, contre les francs-maçons, contre les LGBTQ, etc.
Du prêche à la violence : l’escalade extrémiste au nom de la foi
Les discours incitant à la haine et à la violence, tels que ceux attribués à des figures comme Hassan Iquioussen, trouvent leur essence dans divers courants idéologiques au sein de l’islam, qui, bien qu’ils ne représentent qu’une fraction minoritaire de la communauté musulmane globale, ont un impact significatif sur les perceptions et les relations intercommunautaires. Parmi ces courants, le fondamentalisme et le salafisme se distinguent particulièrement, prônant une interprétation littérale et rigoriste des textes sacrés de l’islam et aspirant à un retour aux pratiques des premières générations de musulmans. Ces mouvements radicaux se caractérisent par une réjection de la modernité et des valeurs occidentales, promouvant une société régie exclusivement par les préceptes de la charia.
La doctrine des Frères Musulmans, fondée en Égypte en 1928, est un autre pilier influent, visant à instaurer des États islamiques gouvernés par la loi islamique, en intégrant des éléments politiques, sociaux et religieux dans leur vision de l’islam. Bien que ce mouvement prône officiellement un changement par des moyens pacifiques et démocratiques, certains de ses adeptes ont pu adopter des interprétations plus radicales, menant à des actions extrémistes. Ces idéologies, dans leurs formes les plus extrêmes, peuvent conduire à la justification de la violence et du terrorisme, incarnées par des groupes tels qu’Al-Qaïda et l’État Islamique, qui exploitent une lecture radicale de l’islam pour légitimer des attaques contre ceux qu’ils considèrent comme des ennemis de la foi.
Islam majoritaire : une foi prêchée en paix, loin des voix de la discorde
Il est essentiel de souligner que les idéologies extrémistes ne reflètent pas l’ensemble de l’islam. La grande majorité des musulmans embrasse sa foi dans la paix, prônant l’harmonie et le respect mutuel. En dépit de l’attention médiatique que peuvent recevoir des individus aux discours divisifs comme Iquioussen, leurs opinions ne sont pas représentatives des croyances ou des principes de la majorité des musulmans autour du globe. La pratique de l’islam, pour la plupart, est marquée par une approche paisible, et la condamnation des discours incitant à la haine est encore majoritaire parmi les fidèles et les guides religieux de l’islam.
Enfin l’exclusion ou l’expulsion des individus ne font pas taire les idées. Il est impératif et urgent de nous concentrer sur les causes profondes de la haine. Une question s’impose, comment faire ? Au moment même où les haines sont exacerbé par les réseaux sociaux, medias, certains politiques et certains religieux ?