Jordan Bardella rase gratis pour ses rêves de grandeur

Le RN, sous la direction de Jordan Bardella, propose un « gouvernement d’union nationale », suscitant de vives réactions aux législatives.

Tentatives et échecs d’alliances entre le RN de Jordan Bardella et d’autres partis de droite

Les tentatives d’alliance du Rassemblement National (RN) avec d’autres partis de droite ont connu des hauts et des bas, reflétant les dynamiques internes et les conflits au sein de la droite française. Marion Maréchal, représentant « Reconquête! », a remporté un succès significatif aux élections européennes avec 5,5 % des votes et a initié des négociations avec Jordan Bardella du RN pour représenter les électeurs de « Reconquête! » dans une coalition législative. Toutefois, Jordan Bardella a refusé toute association avec Éric Zemmour, entraînant l’échec des pourparlers malgré les efforts constructifs de Marion Maréchal. Cette dernière a critiqué la stratégie de division de Zemmour et a appelé à soutenir l’alliance entre Éric Ciotti et le RN pour éviter la fragmentation des voix de droite.

Après l’échec des négociations avec « Reconquête! », Jordan Bardella et Éric Ciotti ont conclu un accord pour investir des candidats communs aux élections législatives, Éric Ciotti parvenant à investir 62 candidats, dont moins de la moitié étaient adhérents des Républicains. Cette alliance hétéroclite incluait d’anciens zemmouristes, des proches de Marion Maréchal et d’autres figures de la droite française. Le RN s’est engagé à ne pas présenter de candidats contre ceux soutenus par Éric Ciotti dans environ 70 circonscriptions. Cette dynamique interne a généré des tensions, notamment entre Éric Zemmour et Marion Maréchal, aboutissant à l’exclusion de cette dernière de « Reconquête! ». L’alliance avec le RN a également provoqué des divisions internes chez les Républicains, Éric Ciotti étant banni de son parti et plusieurs députés LR subissant des pressions. Jordan Bardella et Marine Le Pen ont salué l’appel de Marion Maréchal à soutenir l’alliance RN-Ciotti, perçu comme une réponse stratégique aux défis posés par les autres partis politiques. En résumé, l’accord réussi avec Éric Ciotti marque une étape importante dans la stratégie électorale du RN, malgré les tensions et les divisions qu’il a engendrées.

« Un Gouvernement d’Union Nationale » : Une Fake News assumée

Le concept d’un « gouvernement d’union nationale » avancé par le Rassemblement National (RN) suscite des interrogations et des critiques. Jordan Bardella, président du RN, appelle à élire une majorité de députés RN à l’Assemblée nationale, omettant toute mention explicite de l’accord électoral négocié avec Éric Ciotti, président des Républicains (LR). Cet accord, bien que contesté juridiquement par Ciotti après son exclusion du parti, prévoit des candidats communs dans 70 circonscriptions.

Le tract de campagne du RN, cependant, ne fait aucune référence explicite aux Républicains. Jordan Bardella confirme sur BFM que l’alliance avec les Républicains est bien en place, mais cela n’apparaît pas dans les documents de campagne du RN. Cette omission délibérée soulève des questions sur la transparence et la sincérité de l’engagement du RN envers une coalition plus large. Alors même que l’ensemble des républicains conteste et propose des candidats en face du RN pour faire barrage.

Le RN inscrit noir sur blanc son souhait de former « un gouvernement d’union nationale » sur ses tracts, une volonté réitérée par Marine Le Pen lors d’un déplacement à Hénin-Beaumont. Elle affirme que le RN rassemblera « tous les Français qui sont conscients de la situation catastrophique de notre pays ». Cette rhétorique vise à créer une image de rassemblement et d’inclusivité malgré l’absence de mention des alliés républicains dans la communication officielle du RN.

Cette déclaration de vouloir former un « gouvernement d’union nationale » est perçue par beaucoup comme une fausse affirmation. En réalité, l’union nationale implique une coalition large et inclusive de divers partis politiques, or le RN semble avant tout chercher à maximiser ses propres gains électoraux en minimisant les mentions de ses alliés potentiels. De plus, les tensions internes au sein des Républicains et l’exclusion de Ciotti mettent en lumière les difficultés et les divisions qui subsistent, rendant cette union nationale plus symbolique que réelle.

Le RN avance l’idée d’un « gouvernement d’union nationale » pour séduire un électorat plus large et pour donner une image de rassemblement et de responsabilité face aux crises actuelles. Cependant, la réalité politique marquée par des alliances fragiles et des divisions internes contraste avec cette rhétorique. La véritable nature de cette prétendue union nationale reste controversée et les critiques pointent du doigt l’absence de transparence et la fausse promesse d’un réel rassemblement inclusif de toutes les forces politiques.

Réduction de l’Immigration, Expulsion des Délinquants Étrangers, Renforcement de la Sécurité Intérieure : Les Piliers de la Campagne de Jordan Bardella

Le programme du Rassemblement National (RN) continue de mettre en avant des mesures strictes sur la réduction de l’immigration légale et illégale, l’expulsion des délinquants étrangers et le renforcement de la sécurité intérieure comme des points clés de son agenda politique. Jordan Bardella, président du RN, a fait de ces thématiques un pilier de la campagne législative visant à séduire un électorat préoccupé par les questions de sécurité et d’identité nationale.

Le RN propose de réduire drastiquement l’immigration en restreignant les critères d’obtention de visas, limitant les droits au regroupement familial et durcissant les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Le parti souhaite inscrire via un référendum la « maîtrise de l’immigration » et la « priorité nationale » dans la Constitution, bien que cette proposition ait été mise de côté pour le moment afin de concentrer les efforts sur d’autres aspects du programme. Un autre aspect central est l’expulsion des délinquants étrangers avec des procédures rapides et efficaces pour expulser les étrangers condamnés pour des délits ou des crimes en France, répondant ainsi aux préoccupations de sécurité et envoyant un message clair sur la tolérance zéro envers la délinquance étrangère.

Le RN propose également de renforcer la sécurité intérieure en augmentant les effectifs de police et de gendarmerie et en dotant les forces de l’ordre de moyens supplémentaires pour lutter contre la criminalité et le terrorisme. Le programme inclut la révision des politiques pénales pour imposer des peines plus sévères aux récidivistes et renforcer la protection des victimes. Les propositions du RN en matière de sécurité et d’immigration suscitent des débats intenses et des critiques, les opposants soulignant que certaines mesures pourraient être difficiles à mettre en œuvre en raison des contraintes légales et des obligations internationales de la France. En outre, des préoccupations sont exprimées quant aux impacts sociaux et économiques de ces politiques strictes, notamment en termes de droits de l’homme et de cohésion sociale.

En conclusion, le RN continue de placer les questions de sécurité et d’immigration au cœur de son programme électoral, promettant des mesures fermes pour réduire l’immigration et renforcer la sécurité intérieure. Ces propositions, bien que populaires auprès d’une partie de l’électorat, sont également sujettes à des critiques et soulèvent des questions sur leur faisabilité et leurs implications à long terme.

Le RN de Bardella Rase Gratis

Le Programme Économique et Fiscal du Rassemblement National : Des Cadeaux pour Tout le Monde

Le programme économique et fiscal du Rassemblement National (RN) propose un ensemble de mesures ambitieuses visant à améliorer le pouvoir d’achat des Français, avec un accent particulier sur la réduction de la TVA sur l’énergie. Jordan Bardella, président du RN, met en avant des promesses économiques destinées à attirer les classes populaires. Parmi les principales mesures figurent la baisse des factures d’électricité et la réduction de la TVA de 20 % à 5,5 % sur le gaz, le fioul et les carburants. Ces propositions visent à compenser la hausse prévue des prix du gaz et à soulager les ménages face à l’inflation.

Le programme inclut également des mesures pour réduire les impôts, telles que l’exonération de l’impôt sur le revenu pour tous les actifs jusqu’à 30 ans, et des initiatives pour soutenir les PME et développer les circuits courts en agriculture afin de lutter contre la concurrence déloyale. Cependant, des critiques significatives sont formulées concernant la faisabilité et la crédibilité de ce programme budgétaire. Les milieux économiques s’inquiètent des conséquences financières des mesures proposées, estimant qu’elles pourraient entraîner une baisse substantielle des recettes de l’État et compromettre les engagements climatiques de la France. Par exemple, la réduction de la TVA sur l’énergie pourrait coûter au moins 10 milliards d’euros par an.

De plus, l’augmentation de 10 % des salaires sans charges patronales jusqu’à trois fois le SMIC est jugée coûteuse et potentiellement inefficace, avec un coût estimé à 10 milliards d’euros par an, tout en réduisant les recettes sociales. Le RN prévoit également de revenir sur certaines réformes sociales, comme la réforme des retraites, en réduisant le nombre d’annuités requises de 42 à 40 ans, ce qui pourrait coûter environ 25 milliards d’euros par an et aggraver le déficit public. La suppression totale de la

cotisation foncière des entreprises est envisagée pour améliorer la compétitivité, mais d’autres propositions, comme la privatisation de l’audiovisuel public et la lutte contre la suradministration, sont perçues comme des sources d’économies incertaines et à long terme.

En matière de fiscalité, le RN souhaite instaurer une TVA à 0 % sur les produits de première nécessité, remplacer l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) par un impôt sur la fortune plus ciblé, et limiter la flat tax aux revenus inférieurs à 60 000 euros. Bien que ces mesures puissent séduire les électeurs, elles sont considérées comme insuffisantes pour compenser les pertes de recettes et les dépenses accrues prévues dans le programme. Par exemple, la taxation des « surdividendes » et des « surprofits » pourrait rapporter quelques milliards d’euros, mais ces recettes sont jugées surestimées et pourraient inciter à la délocalisation des entreprises et des particuliers fortunés.

Les marchés financiers suivent de près l’évolution de ces propositions, notamment en raison de l’incertitude générée par l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Les taux d’intérêt des obligations d’État pourraient augmenter, rendant le financement de la dette publique plus coûteux. En résumé, bien que le programme économique et fiscal du RN soit ambitieux et destiné à répondre aux préoccupations immédiates des électeurs, il est largement critiqué pour ses aspects irréalistes et ses risques potentiels pour les finances publiques de la France.

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