Et hier soir, lors de la première interview depuis les élections législatives, le président de la république a tenté de clarifier sa position. Cependant, comme l’a souligné Dominique de Montvalon, l’horizon reste flou. « Sans baguette magique, le président ne peut que formuler des intentions. Il a promis de rester en poste jusqu’à la fin de son mandat et a assuré qu’il ne dissoudra pas à nouveau l’Assemblée nationale. Une promesse qui reste à vérifier au fil du temps. »
En ce qui concerne le poste de Premier ministre, le président a précisé qu’il ferait son choix au moment opportun, mais pas avant la fin des Jeux Olympiques. Cette déclaration laisse planer un suspense sur l’identité du futur chef du gouvernement, augmentant les spéculations et les attentes au sein de la classe politique.
Le public, lui, pense plutôt à ses vacances et aux jeux olympiques qui commencent vendredi.
La manœuvre un peu lunaire du Nouveau Front Populaire fait pschitt
Le Nouveau Front Populaire, cherchant à mettre la pression sur le président, a annoncé leur candidate au poste de Premier ministre juste une heure avant la prise de parole présidentielle. Ce choix, une tentative de couper l’herbe sous le pied du président, a été perçu comme un coup de théâtre par certains, et une initiative sans vision par d’autres. La désignation de Lucie Castet, inconnue du grand public et sans expérience notable, a soulevé de nombreux doutes sur ses capacités à assumer de telles responsabilités. Diriger les finances de Paris, une ville lourdement endettée, n’est pas considéré comme un atout, mais plutôt comme un facteur d’inquiétude.
Chacun juge à sa manière. Certains citoyens disent : « Enfin, il était temps », d’autres considèrent que sortir un nom une heure avant l’intervention du président c’est ridicule. D’autres se dise désabusé « la gauche après tout ce temps pour ce résultat là »
Un choix audacieux ou une volonté d’échouer de plus de Mélenchon ?
Avec Mélenchon, on pouvait s’attendre à tout. Mais l’idée de proposer à Matignon la directrice financière de la ville super-endettée de Paris est très audacieuse. Lui ne risque rien pour sa candidature en 2027, son obsession étant d’égarer les gogos.
Jean-Luc Mélenchon, figure centrale du Nouveau Front Populaire, n’a pas surpris par son « audace » en proposant Lucie Castet pour Matignon. Cette décision semble motivée par une volonté de bouleverser le statu quo, sans pour autant garantir la compétence nécessaire pour diriger le gouvernement. Mélenchon, dont les ambitions présidentielles pour 2027 restent intactes, semble jouer une carte risquée, misant sur une stratégie de désorientation politique.
Sans vision ni majorité, on sort du chapeau une Première ministre potentielle qui semble prête à assumer ses fonctions. C’est une situation sidérante. Elle n’a pas le savoir-faire minimum attendu d’un Premier ministre. Elle est jeune, ce qui n’est pas un défaut, mais c’est une caractéristique à prendre en compte. Diriger les finances de la ville de Paris, hyper endettée, n’est pas un atout. Sa compétence sème un doute légitime.
Le président appelle à des compromis à l’Assemblée nationale
Face à cette situation, le président a rappelé l’importance de bâtir des compromis et des évidences, critiquant implicitement le choix de Lucie Castet. Comparée à des Premiers ministres précédents comme Édouard Philippe ou Jean Castex, Castet manque de l’expérience et de la reconnaissance publique qui avaient légitimé leurs nominations. La ville de Paris, avec sa dette record, ne constitue pas une référence rassurante pour les électeurs.
Emmanuel Macron a également souligné que le Nouveau Front Populaire n’est pas le vainqueur des élections législatives, pointant du doigt le Rassemblement National comme étant le parti ayant obtenu le plus de sièges. Cette déclaration vise à remettre en question les revendications de victoire du camp Mélenchon, tout en dénonçant l’absence de postes clés pour le RN à l’Assemblée. Le RN qui comme il l’a lui-même souligné « a rassemblé 11 millions de français, français qui doivent être entendus aussi. »
Vers une trêve olympique, souhaite le Président Macron.
Alors que la situation politique demeure tendue, les prochains événements semblent suspendus à la fin des Jeux Olympiques. Le président a donné le ton pour les mois à venir : trouver des compromis et construire des alliances solides pour répondre aux défis actuels. La France, en attendant, observe et attend de voir comment cette période tumultueuse se dénouera.