La controverse d’un questionnaire médical sur le conflit Israël-Hamas à l’université Sorbonne Paris Nord Bobigny
Contexte de l’incident à la fac de médecine de Bobigny
Récemment, un examen de première année de médecine à la fac de médecine de Bobigny (l’Université Sorbonne Paris Nord Bobigny) a suscité une vive controverse. Le test, qui portait sur les statistiques médicales, comprenait une question qui commençait par : « À Gaza, l’âge médian est de 18 ans ». Cette question a été rapidement critiquée pour son contenu perçu comme politisé et potentiellement antisémite, portant sur le conflit Israël-Hamas.
Réactions immédiates suite à l’incident à la fac de médecine de Bobigny
La question a été dénoncée non seulement pour son inadéquation dans le cadre d’un examen universitaire mais aussi pour la manière dont elle pourrait véhiculer des idées politiques contestables dans une salle de classe. L’Association des médecins israélites de France (AMIF) a réagi rapidement, exigeant des sanctions contre les responsables de l’examen. Nathalie Charnaux, directrice de l’UFR Santé Médecine et Biologie humaine à l’université, a admis que la question était « maladroite et inadaptée » et a présenté des excuses.
Examen de statistiques médicales : Réponses suggérées accentuent le conflit et la haine envers Israël
L’examen de statistiques médicales de la fac de médecine de Bobigny comportait des questions détaillées basées sur l’affirmation que l’âge médian à Gaza est de 18 ans, ce qui a été perçu comme politiquement chargé et inapproprié pour un tel contexte. Voici un aperçu des réponses attendues, telles que fournies dans le corrigé de l’examen :
- Question 2.1 : « Qu’est-ce que cela veut dire ? »
- Réponse : La réponse attendue était une explication démographique, indiquant que la moitié de la population de Gaza a moins de 18 ans, soulignant une population jeune et une fécondité élevée due à un usage limité des contraceptifs. Cela a été complété par une observation selon laquelle les personnes à Gaza ne vivent généralement pas vieux, ce qui caractérise cette population comme l’une des plus jeunes au monde.
- Question 2.2 : « Décrivez et tentez de dessiner la pyramide des âges gazaouie. »
- Réponse : Les étudiants étaient censés dessiner une pyramide des âges classique « égyptienne », avec une base large indiquant un grand nombre de jeunes et un sommet effilé reflétant le faible nombre de personnes âgées. Le côté masculin de la pyramide était supposé être légèrement plus élevé, reflétant la natalité plus élevée des garçons.
- Question 2.3 : « Quelles principales incidences découlent de ce fait ? »
- 2.3.1 Réponse à propos de l’actualité du conflit Israël-Hamas : Cette réponse se focalisait sur les conséquences démographiques des conflits, comme les bombardements et les assauts terrestres qui ont entraîné de nombreuses victimes civiles, y compris des enfants. Le texte suggérait également que cette structure démographique accroît les risques de carnage.
- 2.3.2 Réponse sur les implications futures : Cette réponse postulait que l’expérience traumatisante des conflits pourrait engendrer un désir de vengeance et une haine envers Israël, facilitant le recrutement futur de combattants parmi les jeunes. Cette dynamique était décrite comme perpétuant un cycle de violence prolongé entre les deux régions.
Questions chargées de politique : enseignement impartial ou propagation de préjugés?
Ces réponses révèlent non seulement une insertion de perspectives politiques dans un contexte éducatif qui devrait rester neutre, mais soulèvent également des préoccupations éthiques sur l’impact des idées véhiculées sur les étudiants en médecine. L’accent mis sur des éléments comme les « boucliers humains » et la « haine d’Israël » pourrait être perçu comme contribuant à une vision unilatérale et potentiellement préjudiciable du conflit, allant à l’encontre des principes d’impartialité nécessaires dans l’enseignement et la pratique médicale.
Crise à la fac de médecine de Bobigny: Appel urgent pour un enseignement médical libre de toute influence politique
En réponse à cet incident, un groupe de 1 000 professeurs et docteurs en médecine a publié une tribune exigeant des mesures concrètes. Ce groupe a appelé le président du Conseil national de l’Ordre des médecins et son secrétaire général à condamner fermement cette pratique, la qualifiant de « tendance inquiétante » qui ne devrait pas trouver sa place dans l’éducation médicale.
Enjeux plus larges
Cette situation a également mis en lumière les préoccupations concernant les positions personnelles des figures d’autorité académique, comme le président de l’université qui a des positions ouvertement pro-palestiniennes. Cela soulève des questions sur l’impartialité et l’influence des préjugés personnels dans les contenus académiques.
L’incident de Sorbonne Paris Nord Bobigny est un rappel critique de la nécessité de maintenir un environnement éducatif neutre, surtout dans des domaines aussi sensibles que la médecine. Il souligne l’importance de surveiller de près le contenu des examens pour éviter que les préférences politiques des enseignants n’influencent indûment l’éducation des étudiants. Les réactions ont montré un consensus clair parmi les professionnels de la santé : l’éducation médicale doit rester libre de toute politique, concentrée uniquement sur l’éthique et les compétences professionnelles.
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